jeudi 27 novembre 2014

Bah dokoré

                                          La population du Fouta Djallon




La République de Guinée, capitale Conakry, est composée de quatre régions naturelles bien distinctes. Parmi elles le Fouta Djallon appelé aussi Moyenne Guinée est constituée essentiellement de hauts et de bas plateaux respectivement situés en son centre et sur ses bordures et découpés par des profondes et brutales dépressions. Ces plateaux s’étagent entre 700 et 1500 m d’où jaillissent des milliers de sources. Le Fouta Djallon est appelé «le château d’eau de l’Afrique Occidentale» car c’est de là que partent des fleuves tels que le Niger Supérieur, le Sénégal, la Gambie et le Konkouré, cours d’eau qui arrosent le Mali, le Sénégal, la Guinée Bissau, la Gambie, la Sierra Léone et la Mauritanie.
La population du Fouta Djallon, d’environ deux millions, est en sa majeure partie composée de peulhs pasteurs qui ont occupé progressivement la région entre les XIV et les XVI siècles. Ils cohabitent avec de nombreuses minorités (djallonkés, bagas, sarakollés, coniaguis) établis là avant eux et d’origines diverses, qu’ils ont islamisée et administrée à l’intérieur d’un système politique appelé état théocratique. Au moment de la conquête française 1896, le Fouta Djallon était un Etat islamique de trois siècles d’existence semi-féodal et fortement hiérarchisé. Il a connu et connaît encore un rayonnement remarquable de l’islam, religion de la grande majorité de la population actuelle. Des érudits et de nombreux lettrés ont laissé de nombreux écrits connus dans toute la sous-région: Thierno Samba de Mombéya, Thierno Mawiatou de Maci, Thierno Aliou de Bhoubha Ndiyan et Thierno Sadou de Dalein, Ramatoulaye de Télico, et Thierno Diawo de Pellel

La ville de Labé  
Fondée après l’occupation peulh du Fouta Djallon par le marabout Karamoko Alpha, la ville de Labé a été le chef lieu de la province ou diiwal du même nom. Elle constituait alors l’une des neuf provinces ou diiwé que comportait le Fouta théocratique. Importante par son étendue, la province de Labé s’est aussi révélée comme une cité sainte et un grand centre culturel et commercial. Par ailleurs, Labé se développe comme un très important centre d’échange national et sous régional, ouvert directement sur les marchés des pays limitrophes, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, Mali et bien au-delà. Durant le XIXème siècle quelques explorateurs se sont rendus à Labé, notamment Réné Caillé 1826 et Olivier de Sanderval 1875. Ce dernier s’est arrangé pour faire du Fouta Djallon un protectorat français. Cette région de la Guinée intégra définitivement la colonie française.
Parmi les versions proposées, deux sembles les plus plausibles et sont toutes relatives à l’occupation originelle de l’endroit par les Diallonkés. En effet, Labé signifiait «plus bas» dans leur langue. Mais il se pourrait aussi que l’endroit ait pris le nom d’un chef local Manga Labé. La Commune Urbaine de Labé compte 100.000 habitants au moins.



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