La République de Guinée, capitale Conakry,
est composée de quatre régions naturelles bien distinctes. Parmi elles le Fouta
Djallon appelé aussi Moyenne Guinée est constituée essentiellement de hauts et
de bas plateaux respectivement situés en son centre et sur ses bordures et
découpés par des profondes et brutales dépressions. Ces plateaux s’étagent
entre 700 et 1500 m d’où jaillissent des milliers de sources. Le Fouta Djallon
est appelé «le château d’eau de l’Afrique Occidentale» car c’est de là que partent
des fleuves tels que le Niger Supérieur, le Sénégal, la Gambie et le Konkouré,
cours d’eau qui arrosent le Mali, le Sénégal, la Guinée Bissau, la Gambie, la
Sierra Léone et la Mauritanie.
La population du Fouta Djallon, d’environ
deux millions, est en sa majeure partie composée de peulhs pasteurs qui ont
occupé progressivement la région entre les XIV et les XVI siècles. Ils
cohabitent avec de nombreuses minorités (djallonkés, bagas, sarakollés,
coniaguis) établis là avant eux et d’origines diverses, qu’ils ont islamisée et
administrée à l’intérieur d’un système politique appelé état théocratique. Au
moment de la conquête française 1896, le Fouta Djallon était un Etat islamique
de trois siècles d’existence semi-féodal et fortement hiérarchisé. Il a connu
et connaît encore un rayonnement remarquable de l’islam, religion de la grande
majorité de la population actuelle. Des érudits et de nombreux lettrés ont
laissé de nombreux écrits connus dans toute la sous-région: Thierno Samba de
Mombéya, Thierno Mawiatou de Maci, Thierno Aliou de Bhoubha Ndiyan et Thierno
Sadou de Dalein, Ramatoulaye de Télico, et Thierno Diawo de Pellel
La ville de Labé
Fondée après l’occupation peulh du Fouta
Djallon par le marabout Karamoko Alpha, la ville de Labé a été le chef lieu de
la province ou diiwal du même nom. Elle constituait alors l’une des neuf
provinces ou diiwé que comportait le Fouta théocratique. Importante par son
étendue, la province de Labé s’est aussi révélée comme une cité sainte et un
grand centre culturel et commercial. Par ailleurs, Labé se développe comme un
très important centre d’échange national et sous régional, ouvert directement
sur les marchés des pays limitrophes, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, Mali et
bien au-delà. Durant le XIXème siècle quelques explorateurs se sont rendus à
Labé, notamment Réné Caillé 1826 et Olivier de Sanderval 1875. Ce dernier s’est
arrangé pour faire du Fouta Djallon un protectorat français. Cette région de la
Guinée intégra définitivement la colonie française.
Parmi les versions proposées, deux sembles
les plus plausibles et sont toutes relatives à l’occupation originelle de
l’endroit par les Diallonkés. En effet, Labé signifiait «plus bas» dans leur
langue. Mais il se pourrait aussi que l’endroit ait pris le nom d’un chef local
Manga Labé. La Commune Urbaine de Labé compte 100.000 habitants au moins.
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